La première édition européenne du Feminist Porn Film Award a donné l'occasion au public de découvrir
cette déclinaison féministe de l’industrie pornographique.
Pas facile de se faire une place dans l’ombre des Hot d’Or et du salon Venus de Berlin. Surtout lorsqu’il s’agit de lancer une nouvelle remise de prix avec une certaine singularité. Loin du strass-paillettes de ces deux manifestations, c’est le porno dans sa version féminine, voire féministe, qui était célébré durant les Prix Européens du Porno féministe (Feminist Porn Film Award Europe), courant octobre à Berlin. Un pendant du festival qui se tient au printemps de l’autre côté de l’Atlantique, à Toronto.
« Honorer le désir féminin »
Signe des temps, alors qu’il semble de plus en plus naturel pour des actrices de passer derrière la caméra, ces récompenses visaient à « honorer le désir sexuel féminin et le rôle joué par les femmes en tant que productrices ». Pour cette première édition, ce sont les pionnières de l’industrie pornographique, ayant contribué à créer un univers dans lequel les femmes pouvaient se reconnaître, qui ont été à l’honneur.
De l’ancienne actrice Candida Royalle à la réalisatrice Maria Beatty en passant par Petra Joy et Annie Sprinkle, ce sont les principaux grands noms du mouvement qui ont été honorés. On pourra même remarquer la présence au palmarès de la jeune réalisatrice de Pink and White Production, Shine Louise Houston. La relève du porno féminin est assurée.
Candida Royalle
Shine Louise Houston
Maria Beatty