L’efficacité du gel microbicide Pro 2000 évoquée l’hiver dernier a été infirmée par une étude à grande échelle en Afrique.
Les premiers essais laissaient entrevoir des résultats plutôt encourageants pour le gel vaginal microbicide, Pro 2000, dans la lutte contre le VIH. Mais les espoirs nés de cette première série de tests auront tenu moins d’une année. Le temps pour le Conseil britannique pour la recherche médicale (MRC) de publier les conclusions d'études menées entre septembre 2005 et septembre 2009 avec le concours de plus de 9 000 femmes dans quatre pays africains (Afrique du Sud, Zambie, Ouganda et Tanzanie).
Un refrain déjà entendu
Avant d’avoir un rapport sexuel, chacune d’entre elles devait utiliser ce gel car celui-ci était censé bloquer l’entrée du virus dans les cellules du vagin. En vain. Car en comparaison avec l’utilisation d’un placebo, il ne modifie pas significativement le risque de contamination par le VIH. Le taux d’infection s’est avéré similaire dans le groupe de femmes utilisant ce nouveau gel et dans celui utilisant un gel placebo.
En février dernier, un essai à plus petite échelle, mené par l’agence américaine National Institutes of Health, avait laissé entrevoir une réduction de 30 % du risque d’infection. Ce scénario n’est pas sans rappeler celui rencontré par un autre gel microbicide, dénommé Ushercell, il y a deux ans de cela. La recherche pourrait désormais se tourner vers l’étude d’une déclinaison du ténofovir sous forme de gel.