Lors d’une conférence de presse aux Etats-Unis, John Stagliano a laissé parler sa colère.
Stagliano accuse
Quand le réalisateur John Stagliano l’ouvre, c’est pour pousser une colère contre l’administration Bush. Poursuivi en justice pour obscénité, il s’insurge contre ce qui ressemble fort à une cabale anti-porno. A son avis, le X est une cible facile. « Les productions pornographiques ont le potentiel pour dégoûter n’importe quel jury du pays », s’emballe le P.-D.G. d’Evil Angel. Peu disert jusqu’à maintenant, Stagliano a balancé la sauce avec des phrases volontairement provocantes : « Le trou du cul est le centre de l’univers » ou encore « Normal que ma société de production s’appelle Evil Angel, je suis envoyé par Satan. »
De ce discours, on retiendra la colère de Stagliano, montré du doigt alors qu’il incarne probablement une certaine éthique de l’industrie américaine. « Ce sont tous des pervers à Washington. Qui sont-ils pour me dire que j’outrage les bonnes moeurs, alors qu’ils n'ont pas une once de morale ? » Son procès devra répondre à cette question, déterminant où se situe la morale : du côté de l’Etat accusateur ou du X-biz ?
Par Nicolas Nykvist
Paru le 11 août 2008